EPU: Le Sénégal, bon élève devant le Conseil des droits de l’homme mais coincé.

Le 22 Octobre 2013, le Sénégal est passé devant le conseil des droit s de l’homme des Nations Unies à Genève pour son examen Périodique universel. Au cours ces 17ème session le Sénégal est passé sans trop de difficultés. Il a donné une bonne impression et surtout des gages sur la promotion des droits de l’Homme, tout en se félicitant des réformes engagées ces dernières années pour protéger les personnes vulnérables, notamment les femmes et les enfants. De la loi sur la Parité votée en 2010, au deuxième plan d’action sur l’élimination des Mutilations génitales féminines récemment validé, en passant par l’amélioration du taux de scolarisation des enfants en âge d’être scolarisés, la redynamisation du Comité sénégalais des droits de l’Homme, la création de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté ou encore au vote de la loi d’orientation sociale, le Sénégal a présenté un tableau plutôt reluisant. Ce qui a ravi une bonne partie de la Communauté internationale, fortement représentée à Genève.

Mais après la présentation du rapport lu par le Garde des sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, beaucoup de pays n’ont pas été tendre avec le Sénégal par rapport aux «discriminations» à l’égard des minorités sexuelles. Les homosexuels ont en effet été bien défendus par des pays comme la Grande Bretagne, la Belgique, la Grèce, l’Allemagne, l’Irlande, la Hollande, l’Italie et le Brésil, qui demandent à ce que ces personnes, qui ont choisi d’avoir une orientation sexuelle différente des autres, puissent s’épanouir pleinement au Sénégal. C’est à cet égard que la Belgique et la Grande Bretagne ont demandé au Sénégal de créer les conditions de dépénaliser l’homosexualité, pour mieux s’ancrer dans les principes de droit, établis par la Charte des Nations unies sur les Droits de l’Homme. L’Allemagne elle, a demandé la révision de l’article 319 du Code pénal qui réprime les actes contre nature car cet article va permettre à la police de procéder souvent à des «arrestations arbitraires» des hommes ayant choisi d’avoir des relations sexuelles avec des hommes. Les Pays-Bas sont allés plus loin à propos de la protection des droits des homosexuels. Leur représentant à l’Epu a recommandé au Sénégal de promouvoir un dialogue national, pour faire accepter le phénomène de l’homosexualité.